Zap 1 : De L’Etat, Banques, Economie

Enrichissement des banquiers !

S’enrichir n’est pas illicite. C’est même un signe positif qui permet d’apprécier un système économique.

C’est une juste rémunération de l’effort et de l’innovation. D’ailleurs, la théorie économique l’explique bien objectivement.

Mais quand cet enrichissement est consécutif, comme dans le cas des banques, à une situation de quasi-monopole, de sclérose du secteur et d’une position de rente, il devient problématique.

Voir décomposition des résultats des banques françaises sur finance.sia-partners

Est-ce une rémunération méritée ?

La part des produits liés à l’activité principale des banques, que sont les revenus sur les crédits (intérêts), dans le produit net bancaire (PNB)¹ , ne cesse de diminuer. D’autres produits plus faciles à générer, telles les commissions, viennent se substituer aux revenues des crédits. Ils permettent à ces institutions financières d’afficher chaque année des résultats qui satisfont leurs actionnaires ou leurs assemblées de participants.

L’année dernière, j’ai été sidéré de voir une banque qui a un poids significatif en France, annoncer dans sa publication annuelle un accompagnement des projets de l’ordre de quelques millions de Euros.

Quelques unités de millions d’euros d'investissements dans la sixième économie mondiale ?! C'est dérisoire!

Le prospectus de cette banque était apologique et triomphal. La Direction de cette banque pour se maintenir avait ses raisons, mais le chiffre choquait !

La mission principale d’une banque est de financer l’économie, de prendre des risques. La baisse des taux d’intérêt, que l’on peut assimiler, à une baisse du loyer de l’argent, aurait dû inciter les banques à produire plus de crédit pour maintenir la proportion de la marge nette d’intérêts dans le PNB.

Or, au lieu d’augmenter leurs création monétaire pour les projets productifs, ces banques ont, pour maintenir le niveau de leurs bénéfices, surfacturé leurs prestations de services bancaires.

Solutions

La régulation est tout le temps nécessaire, prise dans le sens de l’Etat garant du respect des bonnes règles du marché.

Dans ce cas précis, elle est même salutaire (régulation). La loi devrait intervenir pour encadrer, pour pousser les banques à se concentrer sur leur mission première, financer l’économie, et encadrer le marché des services bancaires (commissions bancaires).

Parfois pour désengorger les résistances, les scléroses, il doit intervenir directement sur le marché, à l’image du Front populaire qui a créé, le 19 août 1936, la Caisse nationale des marchés de l’Etat ² dont le but était de faciliter l’octroi de crédit aux PME en leur offrant des conditions avantageuses.

Zap 2 : De la dialectique : Etat de droit et Etat deus

Antagonisme

Les Etats de droit et les démocraties sont actuellement minoritaires à l’échelle internationale. Ils sont opposés en permanence aux pays dont les systèmes sont bâtis sur les cultes des personnes (Les dictatures et Cie : les Etats Deus).

Une démocratie ne peut s’établir que sur des principes universels. L’homme, tous les êtres et la vie avec tout ce qu’elle sous-entend sont au centre de ces principes.

Les systèmes autoritaires sont érigés sur le culte d’une personne. La préservation de cette personne et du groupe qu’il représente sont au centre de leurs actions. Les posters et les statues des dirigeants sacralisés ostentatoirement présents dans les espaces publics sont un indice pour reconnaitre ces types d’Etat).

C’est congénital, car il s’agit de deux conceptions antagonistes : l’une prônant l’idéal humain (quel qu’il soit) et l’autre des humains en particulier (groupe) et parfois même un seul humain.

Conception vouée à la décadence

Il n’empêche que pour cette dernière (conception), la nature et la société la vouent fatalement à la décadence. En effet, l'humain étant par essence épris de justice et de liberté; il a par instinct horreur de telles conceptions de l'organisation sociale et politique.

Pour cela, quand bien même ils seraient majoritaires à l’échelle mondial, ils perdront toujours tout combat qu’ils mèneront contre l’idéal humain.

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^{1- Insee : Le produit net bancaire (PNB) est la différence entre les produits et les charges d'exploitation bancaires hors intérêts sur créances douteuses mais y compris les dotations et reprises de provisions pour dépréciation des titres de placement. Il mesure la contribution spécifique des banques à l'augmentation de la richesse nationale et peut en cela être rapproché de la valeur ajoutée dégagée par les entreprises non financières.}

^{2- Cette Caisse a été remplacée par le Crédit d'équipement des petites et moyennes entreprises (C.E.P.M.E.)en 1980.}