Le populisme comme épouvantail de part et d’autre
Tout laissait supposer que l’élite politique a consacré Monsieur MACRON et son mouvement pour continuer ce que l’on appelle les réformes dites à tort libérales.
Alors que l’idéal du libéralisme est, pour moi, à l’opposé de ces politiques (Voir mes articles précédents).
A droite comme à gauche, des cadres politiques, directement ou indirectement, se sont ralliés à cette vision des choses comme une réaction d’autodéfense de leur part contre défiance, la contestation et l’insatisfaction générale des administrés.
Loin de moi l’idée de douter de l’intégrité de Monsieur MACRON et de son mouvement. Mais, force est de constater que la rapidité de cette ascension laisse dubitatif. Cela rappelle ascensions fulgurantes de mouvements politiques dans les pays en développement...
En outre, les points de vue étant des points de vue et non des vérités, je tiens à marquer mon désaccord avec beaucoup de préconisations de ces politiques.
Les dangers et la peur des populistes n’est pas prétexte actuellement pour accepter ce qui ne peut l’être.
Dans mon commentaire : « Le Politique et l’État – Ont-ils vraiment lu Machiavel ? », j’ai avancé que l’époque actuelle est caractérisée par la complexité des tissus sociaux, économiques et politiques et où les valeurs humaines prédominent…
De ce fait, les courants populistes d’extrême droite ou d’extrême gauche sont devenus quasi inoffensifs…
Partant, ils ne peuvent nuire que par le biais de l’entrisme ou du crime (Mais là, c’est autre débat et un autre traitement).
Vote avec les moyens offerts
Je dis toujours, qu’il n’y a pas mieux que la démocratie. La précampagne et la campagne électorales du mandat présidentiel 2017 ont été telles que nous avons la situation présente.
Ce que j’ai appelé le génie ou l’intelligence du corps électoral, ie des électeurs (voir mon commentaire précédent : « A chaud : Premier tour des présidentielles en France : Faire confiance au peuple français et en la démocratie ») a fait que des courants populistes ont été choisis non comme une adhésion à leurs projets mais sortis des urnes comme un épouvantail pour protester contre l’élite politique.
J’aime le contact avec mes semblables dans ma vie sociale et dans un but de sondage, et j’affirme que je ne trouve nulle part en France un champ propice à leurs discours.
Quand les élites faillent à leurs missions
Un Monsieur âgé, qui vote à droite, avec qui j’ai eu des échanges à propos cadres de la droite m’a dit qu’il ne voyait personne au sein de son parti capable de porter le projet de la droite à la victoire.
Nous avions eu cet échange il y a plus d’une année. Les évènements ont confirmé ses propos.
Quand les élites faillissent à leurs missions les peuples préfèrent introduire des élites étrangères plutôt que subir l’aveuglement de leurs leaders.
Voilà quelques-uns des désaccords qui m’emmènent à préconiser le vote blanc :
Les acquis des droits liés au travail mis à l’index. Qu’en est-il des parachutes dorés ?
Les lois sur le travail critiqués et présentés comme une des principales causes de la récession. On nous dit : qu’il faut réformer ces lois (déréguler) pour retrouver la croissance !
A la limite de la caricature, l’indemnité de licenciement, par exemple, est considérée comme une entrave à liberté d’entreprendre ! Une indemnité aussi dérisoire (A titre illustratif : 900€ pour un salarié avec une ancienneté de 3 ans rémunérée à 1500€/mois) est un frein à la croissance ! Dans ce débat, on escamote les parachutes dorés (Sommes faramineuses) que des dirigeants s’octroient en cas de départ. Les acquis sociaux sont encore à l’état embryonnaire. Cependant, ils sont remis en cause par les tenants des politiques de dérégulations de déréglementations.
Autre exemple, Le temps de travail qui n’a amorcé qu’une timide avancée dans sa réduction avec les trente-cinq heures est également remis en cause. On avance des arguments statistiques pour prouver qu’elle est inefficace pour la création de l’emploi. Je leur conseille de lire les Principes de Peter, Parkinson ...
Alors que cette avancée a été pour beaucoup dans développement de secteurs qui étaient quasi inexistants avant son entrée en vigueur.
On attaque l’âge de la retraire et son calcul, entre autres aussi, en omettant de dire que les seniors financent eux-mêmes leurs pensions et créent directement des secteurs qui étaient inexistants aussi avant ces progrès.
Un seul facteur mobilisateur : L’amélioration du bien-être et sa sauvegarde et la préservation de l’État de droit et non le danger extérieur
Dans les régimes dictatoriaux, les mouvements intégristes et extrémistes sont souvent utilisés comme argument pour le maintien du dictateur. Il est là (le dictateur) pour préserver la société des méfaits des intégristes, ou d'un quelconque groupuscule utilisé comme épouvantail.
Or tout le monde sait aussi que ces mouvements font parties de leurs « services » et sont maintenus comme épée de Damoclès au-dessus de la tête de la société civile.
A la moindre velléité contestataire, cette mouvance est réactivée pour servir de prétexte à la répression.
Les choses étant ce qu’elles sont et malheureusement certains de nos politiques composent avec cette pratique. On nous présente ces mouvements comme une menace. Alors que les menaces réelles sont ces régimes dictatoriaux.
Cette menace extérieure est supposée créer une cohésion et une solidarité interne à même de nous mobiliser.
Or ce qui mobilise les masses (terme que j’abhorre, car péjoratif actuellement), c’est d’aller de l’avant dans la conquête de l’économie du bien-être, de ne pas regarder en bas, mais en haut, de sauvegarder et de promouvoir l’État de droit, condition de toute accumulation.
De la fierté d’appartenir à une nation
Lors d’une discussion avec un collègue de la fierté d’être Français. Non dans le but de tirer de cette émotion un quelconque sentiment de supériorité.
Car les attributs qui motivent ce sentiment sont dans l’ordre naturelle des choses en ce sens que si les choses vont bien, c’est naturel qu’elles soient bien.
En réponse, j’ai dit que sans Rousseau, sans Voltaire … Sans les principes qui fondent cette République, personne ne trouverait d’attachement à cette appartenance…
Bonne fête du travail à vous !