De la variation des sens des mots
Certaines et je dis bien certaines confréries et sectes dénaturent le sens des mots, des noms et des êtres. On appellerait cela, connotations d’un mot.
Ces sectes ou confréries faisant partie des sociétés participent à la sémantique [SÉMANTIQUE. n. f. Science de la signification des mots ; étude historique des variations de leur sens : Dictionnaire de L'Académie française, 8th Édition (1932-5)].
A titre illustratif, enfants, ils nous déconseillaient d'étudier la philosophie. Elle nous mènerait à la folie!…
Ces courants, sont présents dans nos sociétés modernes et participent au fait social, économique et politique…
Ses membres portent même parfois le titre de Docteur ès Philosophie. Comment les reconnaît-on?
...Par un discours prêchant les peurs, le populisme…
De leur droit à s’exprimer
Personne ne leur dénie le droit de s’exprimer ou de porter des titres académiques étatiques ; l’époque et la conjoncture actuelles sont peu propices à ce qu’ils soient de nouveau dominants.
En effet, les tissus sociaux, économiques et politiques ou les valeurs humaines prédominent… sont devenus si complexes qu’ils sont maintenant quasi inoffensifs.
A part, par le biais de l’entrisme [Tactique adoptée par certaines organisations, visant à faire entrer dans une autre organisation certains de leurs membres en vue d'en modifier la pratique et les objectifs : larousse.fr] ou par biais du crime. Ils sont vite reconnus par la non cohérence de leur discours (ici, la peur de la science)…
Sire Machiavel en est aussi victime
Le nom de Machiavel, illustre savant, qui a instruit peuples et souverains dans un but noble, humain et pour le bien commun n’a pas échappé à cette haine du savoir.
Le dictionnaire de l'Académie française, 6th Edition (1832-5) donne pour le mot Machiavélisme deux entrées : [MACHIAVÉLIQUE. adj. des deux genres Conforme ou analogue aux principes politiques de Machiavel. Doctrine, système, conduite machiavélique. Il se dit, par extension, Des maximes et des actions étrangères à la politique, où il entre de la mauvaise foi, de la perfidie].
Sire Machiavel dans la présentation de «le Prince» disait au Monarque :
« Et je ne veux pas que l’on considère qu’il y a présomption si un homme de basse et infime condition ose discourir et donner les règles du gouvernement des princes ; car tout comme ceux qui dessinent les paysages se mettent en bas dans la plaine pour regarder la nature des monts et des hauteurs, et pour regarder celle des lieux bas, il se mettent en haut des montagnes, de même, pour bien connaître la nature des peuples, il faut être prince, et pour bien connaître celle des princes, il faut être peuple. [Le Prince, MACHIAVEL, Col. BABEL, Traduction de JACQUELINE RISSET].
Dans les Discours sur la première décade de Tite-Live (…Républiques…), il dédit ainsi son travail :
À juger sainement, ne devons-nous pas plutôt accorder notre estime à celui qui est naturellement généreux qu'à celui qui, à raison de sa fortune, a la faculté de l'être ? à ceux qui sauraient gouverner des États, qu'à ceux qui ont le droit de les gouverner, sans le savoir ? [Discours sur la première décade de Tite-Live, MACHIAVEL, Traduit par Toussaint Guiraudet, Col. Etudes]
Le jugement des administrés
Les administrés ne sont pas inintelligents, comme se l’imaginent certains.
J’ai un souvenir très tendre de ma grand-mère qui était analphabète : Lui lisant un livre, j’ai essayé, croyant niaisement qu’elle ne pouvait saisir les mots savants que je débitais, d’expliquer leurs sens. Elle m’a rappelé à l’ordre sagement en me priant de continuer sans « vulgariser » …
Les avertissements de Sire MACHIAVEL sonneront toujours à l’oreille de ceux qui ambitionnent la gestion publique. Il n’est pas surprenant que cet honorable et illustre savant soit haï par certains.