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Crises, crédit, institutions financières internationales et quelques idées reçues...

A. HAMDAD
21 May, 2017 temps de lecture: 4 min
La crise dope la droite...
La crise dope la droite...

Les notions de crédit et de crises économiques:

La notion de crise économique est souvent liée à la notion de crédit. Si une personne, physique ou morale (Etat, par exemple), ne peut plus honorer ses obligations financières, cela sous-entend que les autres agents économiques ont cessé de croire en elle.

«Le crédit dans le sens, croyance, autorité, foi, pouvoir, autorité, confiance, assurance ... On dit : Son crédit peut beaucoup; aussi : Avoir crédit sur l'esprit de quelqu'un = avoir du pouvoir sur son esprit (Dictionnaire de l'académie française). En perdant confiance en quelqu'un : j'ai diminué le crédit que j'avais pour lui».

La gestion est une science. Les anglophones parlent de management. La finalité est la même pour les deux concepts : Administrer des ressources, où celle humaine est centrale, de façon efficace et efficiente pour pérenniser et accroître le processus de production de l'entité, qui est un centre d'intérêt pour différents acteurs, et afin également de maximiser les rémunérations des ces derniers.

Dès que cette gestion devient insensée et que les intérêts d'un groupe sont privilégiés aux détriment de ceux des autres, les gestionnaires auteurs de ces actes de «mauvaise gestion» perdent tout crédit. La défiance des autres acteurs crée des blocages.

La sortie de cet état de crise est souvent conditionnée par le départ des responsables de cet mauvaise gestion.

Institutions financières internationales dans le brouhaha de la contestation !

Personne (morale, entendu) n'est obligée à recourir à l'aide des institutions financières internationales. A titre illustratif, une qui est extrêmement diabolisée, le Fonds monétaire internationale: Institution créée dans le but d'œuvrer à la stabilité financière internationale, est critiqué souvent à tort.

Les préconisation de ce fonds ont toujours évolué en parallèle avec les discours dominants aux sein de l'académie universitaire.

Certaines critiques sont fondées, comme celles se rapportant à la dérégulation du marché du travail, dans la mesure où certaines préconisations encouragent à abaisser l'indice de protection de l'emploi, faisant par là le jeu d'une gauche irresponsable et d'une extrême droite populiste.

Alors que les vrais efforts doivent être menés dans le sens de lever les obstacles aux nouveaux entrepreneurs ...

Mais, en général, ses recommandations relèvent du bon sens...

Politique budgétaire dans le sens de rémunération des clients politiques !

Souvent les équipes dirigeantes qui sont contraintes à recouvrir à ces institutions le font suite aux échecs de leurs politiques économiques.

Recourir à ces institutions revient à faire son mea-culpa. Ensuite, l'assistance de ces institutions est comparable à un crédit par signature, lequel informe les autres agents que les conditions ont été acceptées, revenir à une attitude de bonne gouvernance...

Les experts de ces institutions, qui ne font qu'appliquer des méthodes apprises dans les écoles, le font avec les moyens qu'offrent les classes politiques ... où les non-dits prédominent...

Les Politiques agissent comme des vendeurs pour se maintenir, même dans les pays dits développés. Ils récompensent leurs clients par le biais des affectations budgétaires.

Cette méthode est rapide. Ses retombées sont vite ressenties par les clients (les électeurs, en l'occurrence). En effet, une bonne gestion demande du temps et le temps, c'est-ce qui manque dans une «gestion carriériste» .

Il est plus facile de se servir sur le budget pour contenter et récompenser. D'où, le détournement de la politique budgétaire, de son but : qui est d'insuffler le dynamisme à l'activité économique.

Dans cette précipitation, on fait l'autruche, il faudra affronter après les conséquences de ces politiques... la crise...

Autres critiques et idées reçues : Législations protectrices des consommateurs...

Parmi les protestataires, il y a ceux qui critiquent les législations en matière de conditions d'exportation dans les pays dits développés.

Ces textes mettent un «cahier de charges» à respecter pour les produits à exporter dans leurs marchés internes, relativement aux des spécifications sanitaires, sécuritaires, etc.

Lesdits protestataires considèrent ces textes comme des mesures protectionnistes à l'égard des pays moins développés, mesures contraires au dogme libéral!

Critiquer ces textes revient à cautionner la sous-évaluation de la main-d'œuvre dans les pays dits en développement. C'est donner le change en occultant les vrais causes des conditions précaires des travailleurs dans ces pays. C'est aussi justifier que cette exploitation soit un facteur de concurrence.

Alors que ces textes tout en tendant à assurer une certaine qualité des produits dans l'intérêts des consommateurs, incitent les dirigeants et capitaines d'industrie des pays en développement à faire évoluer les conditions de travail de leurs concitoyens, et partant la qualité des produits.

En effet, la qualité d'un produit oeuvre d'un travailleur qui jouit de ses droits n'est pas la même que celle d'un travailleur exploité...

La réglementation assure une certaine standardisation de la qualité. Le le but est de défendre les droits des consommateurs. Et par un effet de rétroaction, défendre les intérêts et les droits des maîtres d’œuvre (les travailleurs) de ces produits.

Critiquer ces textes revient donc à promouvoir l'exploitation et la mal-vie, dues aux mauvaises conditions de travail dans ces pays, comme vecteurs compétitifs ailleurs. Ironiquement, cet argument est brandi pour attirer les investisseurs dans ces pays.

Auteur:  A. HAMDAD

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