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Coup de blues et de misanthropie

A. HAMDAD
06 Jan, 2024 temps de lecture: 3 min
<a href="https://www.bing.com/images/create" target="_blank" >Par Créateur d’image Bing : Hope of all humanity</a>
Par Créateur d’image Bing : Hope of all humanity

Ces temps-ci, ma curiosité pour les chaînes d'information en continu, y compris les chaînes publiques, a presque disparu, même si ces dernières continuent à maintenir une certaine diversité tant bien que mal.
Lorsque je fais défiler les chaînes, je double-clique exprès sur ma zapette pour éviter celles d’information privées, n'ayant plus le courage d'écouter les débats qui s'y déroulent.

La question qui me lancine, maintenant, est la suivante: pourquoi opte-t-on pour le pire ? Pourquoi, malgré la possibilité d'élire les meilleurs parmi nous, distinguons-nous souvent des individus médiocres, voire malveillants ?

Si, d'aventure, nous distinguons nos meilleurs, ceux qui ne baissent pas les yeux devant les prétendus puissants, c'est uniquement parce que nous y sommes contraints par des situations devenues insoutenables.
Un homme exceptionnel comme Charles de Gaulle, souvent appelé à la rescousse dans des moments inextricables, avait d'ailleurs imaginé une organisation politique capable de désigner clairement les responsables des marasmes.

Malgré la haine mortelle qu'ils se portent, les extrêmes s'accordent mutuellement des faveurs pour assurer leur pérennité. En effet, la survie de l'un dépend de la prospérité de l'autre.

Intuitivement pourtant, les démocraties incarnent l'espoir de voir l'humanité se distinguer des autres organisations animales. Souvent, ces entités ne sont conscientes que de leur propre existence, considérant tout élément externe comme étranger, et cet étranger est assimilé au "ça", ça importe peu ou pas du tout.
En principe, nous ne voulons que le meilleur pour nous-même. Afin de réaliser ce but, il faudrait s’assurer que le meilleur soit aussi assuré aux autres. Autrement, l’équation est impossible, car la perte est générale lorsque certains n'ont rien à perdre.

Si les principes d'amour et d'humanité des religions sont souvent perçus par les communs comme des idéaux irréalisables des rêveurs, les démocraties ont instauré un positivisme qui, à travers des méthodes organisationnelles, vise les mêmes objectifs que les préceptes religieux, à savoir vivre dans une société régie par le droit.

Seulement voilà, dans un pays tel que les États-Unis d'Amérique, supposé être un leader en matière de démocratie, la moitié des électeurs, en toute connaissance de cause, accordent leur soutien à une personne qui ment ouvertement. Au sein de la palette de choix pourtant variée, des dizaines de millions d'électeurs optent pour un individu notoirement menteur. Comment espèrent-ils un crédit, une prospérité ?…

Quant à l'autre moitié, à mon avis, elle n'est pas très différente. Son candidat, une personne avancée en âge aux positions politiques nationalistes peu éloignées de celles de l'autre camp, ne fait que garantir la perpétuation de cet état de statu quo morose et de cette incohérence généralisée.

Les nationalistes représentent une anomalie. Nous partageons tous une même planète. Le battement d'ailes d'un papillon au Brésil pourrait avoir des conséquences significatives en Indonésie. La prospérité de nos enfants dépend des choix de nos représentants. Comment pouvons-nous inciter nos semblables à choisir les individus, les meilleurs et les plus qualifiés parmi nous ? Doit-on toujours attendre des catastrophes pour nous rassembler ?

Après la Seconde Guerre mondiale, nous avons connu des décennies de répit, de prospérité et de liberté. Faut-il une nouvelle catastrophe pour obtenir un autre répit ?

Auteur:  A. HAMDAD

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